Dans un cas sur deux, cette mobilité est passée par un changement d’entreprise
Selon la huitième édition de l’enquête MobiCadres, publiée ce jeudi matin et réalisée par les cabinets Deloitte et Nominations auprès de 5.800 cadres supérieurs, 22 % de ceux-ci ont changé de poste ou d’entreprise l’an passé. Une proportion identique pour les hommes et les femmes. Ce ratio est quasi stable depuis 2009 mais reste en deçà des 28 % observés en 2007, avant la crise.
Il s’est agi d’une mobilité externe dans 49 % des cas et interne dans 51 %. Parmi eux, un cadre sur trois a au passage également changé de secteur d’activité. Là aussi, ces proportions sont dans la tendance observée ces dernières années, avec toutefois une spécificité en 2013 : la mobilité externe recule de 7 points dans les PME, tandis qu’elle progresse, de 7 points aussi, dans les grandes entreprises, pour y revenir au niveau de 2006.
Changement de poste tous les 4,1 ans en moyenne
Au final, précise l’étude, un cadre dirigeant reste en moyenne 4,1 ans à son poste, un total en légère hausse depuis quelques années, signe que la crise les pousse à une approche plus prudente dans la gestion de leur carrière. Cette durée est réduite à 2,9 ans chez les moins de 35 ans, en raison du plus fort dynamisme naturel des premières parties de carrière.
Le premier motif des cadres pour changer est la possibilité de nouvelles responsabilités (57 %), devant la perspective d’une évolution de carrière plus importante (40 %), le besoin de changer d’environnement professionnel (30 %) ou une rémunération plus attractive (24 %). Une mobilité interne, indique l’étude, débouche en moyenne sur 5 à 10 % d’augmentation salariale, et 10 à 15 % dans le cas d’une mobilité externe. Mais signe que le salaire n’est pas le principal moteur d’un changement de poste ou d’employeur, a fortiori pour ces publics de cadres disposant de hauts revenus, l’étude souligne que dans un quart des mobilités externes, le cadre a accepté une baisse ou une stagnation de sa rémunération.
Les Echos – 12/06/14